Romans-sur-Isère : petite ville de 33 000 habitants située en plein cœur de la Drôme et au pied du Vercors. A 20 kilomètres de Valence et de l’autoroute A7, reliant de grandes villes comme Marseille et Lyon, elle dispose de nombreux atouts pour captiver son attention. Mais Romans c’est aussi un dynamisme économique et un cadre de vie agréable. Cette ville ne vous parle peut-être pas mais c’est ici qu’Ector a décidé de poser ses valises et de s’y installer. Mais pourquoi ce choix ? On vous explique tout dans la suite de cet article !

Romans-sur-Isère : berceau de la chaussure depuis le 15ème siècle

Il faut attendre le 15ème siècle pour que la fabrication de chaussures apparaisse dans notre petite ville. Grâce à la rivière bordant Romans et aux canaux de la périphérie, les tanneurs s’y sont installés. Ils préparaient la peau des bovins et ovins pour concevoir les futures chaussures en cuir. Une production encore très artisanale mais prenant de l’ampleur au fil des décennies.

Après 1850 et grâce à l’industrialisation de notre société, Romans-sur-Isère connaît un essor conséquent. L’arrivée des voies ferroviaires a permis de faciliter l’approvisionnement des matières premières et l’exportation des chaussures françaises. Durant la Belle Époque, de grandes maisons comme Joseph Fenestrier (1906 – marque UNIC), Charles Jourdan (1921) et Stéphane Kélian (1960) se développent grâce aux exportations à l’étranger.

Au début du 20ème siècle, 35 ateliers et 3000 ouvriers travaillent dans l’industrie de la chaussure à Romans-sur-Isère. Ce n’est pas moins de 100 000 paires de chaussures qui sont produites par mois.

Fabrication de chaussure

La crise de la chaussure française face à la mondialisation

Même si la fabrication de chaussures françaises a été florissante pendant de longues années, celle-ci a connu de grands bouleversements durant le 20ème siècle. Une décroissance se fait ressentir à partir des années 70.

Avec la mondialisation, une nouvelle concurrence arrive sur le territoire, qu’elle soit européenne ou asiatique. Les délocalisations se multiplient, recherchant la main d’œuvre à bas coût, au détriment de conditions de travail et environnementales désastreuses. De notre côté en France, les fermetures d’usines s’accélèrent et le chômage augmente massivement. Très peu de grands groupes résistent face à cette crise sans précédent.

A titre d’exemple, en 1999, trois paires de chaussures sur quatre proviennent de l’étranger, contre une paire sur deux en 1985. Une transformation profonde du modèle social et économique était en train de voir le jour.

Vers un meilleur avenir à Romans-sur-Isère…

Depuis quelques années, Romans-sur-Isère veut à nouveau revêtir son nom de “capitale de la chaussure”. De nouvelles entreprises naissent, comme nous, dans une logique de production locale et de chaussures de qualité.

En 2010, le groupe ARCHER a rouvert le premier atelier de fabrication de chaussures après la crise. Avec une grande ambition, ce groupe a racheté l’ancien Intermarché du centre-ville et a aménagé plusieurs ateliers et locaux, là où nous sommes actuellement (et d’où je vous écris par la même occasion).

La Cité de la Chaussure, inaugurée en 2019, permet de rassembler plusieurs vendeurs d’une mode plus locale et responsable. A l’arrière de la boutique, des visites sont organisées pour permettre aux clients d’observer les ateliers et de comprendre les étapes de fabrication de leurs chaussures.

Si vous avez eu l’occasion de visiter Romans, vous avez sans doute aperçu les sculptures géantes de chaussures ornant le centre-ville, ou bien le musée de la chaussure. Une volonté de la part de la commune et d’autres acteurs locaux d’évoquer l’histoire de Romans-sur-Isère et de la faire rayonner sur le plan national et (on espère) international.

Dans ce contexte favorable, de nouveaux fabricants et marques voient le jour, comme 1083 ou bien Andrea Boldrini, deux beaux exemples de réussite dans notre ville.

Cité de la chaussure à Romans sur Isère

… et Made in France

Si les consommateurs s’orientaient vers des produits importés à faible prix, de plus en plus veulent être acteur de leur consommation. Une prise de conscience croissante s’expliquant en partie par des débats abordant le réchauffement climatique, la surconsommation et les conditions de travail dans certains pays.

Les produits Made In France de bonnes qualités, respectueux de l’environnement et recyclés sont désormais de plus en plus demandés. L’économie circulaire permet d’intégrer ces aspects pour un monde de demain plus responsable. Les habitudes de consommation des français évoluent, participant également à l’économie locale et à l’emploi. Nous pouvons qu’en être fier !

C’est dans ce contexte économique qu’Ector a décidé d’installer son atelier à Romans, aux côtés d’acteurs ayant les mêmes ambitions et aspirations que les nôtres. De l’innovation, de l’écoconception et des matériaux durables. Voilà les valeurs essentielles de notre atelier.

Ector, précurseur dans la fabrication de chaussures plus responsable, fête son 10ème anniversaire cette année. Une aventure qui s’écrit au fil des jours, avec une volonté de partager notre savoir-faire et de le transmettre aux générations futures.

La chaussure française a encore de beaux jours devant elle ! 👟